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Trop de femmes à la direction, la Mairie de Paris écope d’une amende

Souvent, le gouvernement ne respecte pas ses propres lois. Notre Ministre de l’Intérieur est accusé de viol, et l’utilisation de drones pour surveiller les manifestations est déjà en place, alors que la loi Sécurité Globale n’est même pas encore effective. En revanche, lorsqu’il s’agit de faire respecter le patriarcat déjà en place, la loi de 2011 – pensée au départ comme de la discrimination positive pour embaucher plus de femmes – est  intransigeante.

Anne Hildago en fait les frais aujourd’hui, et se retrouve à devoir payer une amende de 90 000€ pour non-respect de parité sur l’année 2018. Sauf que ce n’est pas parce qu’elle a embauché trop d’hommes à la direction, mais trop de femmes. Onze pour cinq hommes, c’est à dire 69% des postes.

D’après le ministère de la fonction publique, cité par le Monde : « Ce chiffre très élevé contribue fortement à la féminisation des emplois de l’encadrement et dirigeant. Il aboutit toutefois à un non-respect de l’objectif légal de 40% de nominations de personnes de chaque sexe dans ces emplois. » 

La situation fait grincer des dents lorsque l’on sait que les postes à haute fonction sont occupés majoritairement par des hommes, encore aujourd’hui. Combien d’amendes les grands groupes ont-ils eu à payer ? Ces nominations par la Mairie de Paris sont pensées pour rattraper le retard sur cette question d’égalité, où les hommes sont omniprésents depuis des années. Heureusement, la loi de 2011 a été modifiée pour éviter que d’autres situations ubuesques ne se reproduisent. Mais en attendant, la Mairie de Paris doit toujours payer 90 000€.