Au Brésil, cette artiste réalise une sculpture en forme de vulve et crée la polémique

Cette superbe sculpture signée Juliana Notari aura nécessité onze mois de travail. Mais aujourd’hui, cette œuvre baptisée “Diva” créée la polémique.

Sur une colline rurale du Pernambouc, au Brésil, s’étend une vulve mesurant 33 mètres de haut, 16 mètres de large et 6 mètres de profondeur, recouverte de béton armé et de résine. Sa couleur flamboyante lui donne l’impression de saigner. Voici l’immense travail de Juliana Notari, une artiste brésilienne qui ne manque pas de créativité. La symbolique de cette oeuvre féministe : montrer la résistance contre les violences et les traumatismes causés par la société patriarcale. 

En effet, le Brésil est un pays où les violences faites aux femmes et les féminicides sont en constante augmentation. Cette sculpture a donc une véritable portée symbolique.

« Je cherche à aborder la réflexion sur l’inégalité des sexes et aussi sur la destruction de la planète Terre, en tant qu’entité et être vivant. La vulve représente la naissance, d’où vient la vie, et l’œuvre construite sur la terre rappelle où chacun va après la mort, dans la nature. »

Seul problème : la sculpture suscite aujourd’hui de vives réactions de la part des conservateurs. En effet, les partisans de Bolsonaro, le président de la République fédérative du Brésil, n’ont pas hésité à exprimer leur mécontentement sur les réseaux en partageant des textes aux mots souvent très violents. Le philosophe brésilien Olavo de Carvalho a notamment tweeté un commentaire particulièrement odieux : « Pourquoi parler mal de la chatte de 33 mètres au lieu de lui faire face avec une bite ? »

Heureusement, de nombreuses personnes ont pris la défense de Juliana Notari, qualifiant ce travail de « beau », « spectaculaire » et « impactant ». C’est notamment le cas du Vagina Museum de Londres qui a déclaré : «Nous adorons la sculpture “Diva” de Juliana Notari et lui envoyons solidarité et amour pour toute la haine qu’elle a reçue de l’extrême droite. »