Anaëlle Guimbi, candidate pour l’élection Miss Guadeloupe, s’est faite évincée du concours pour avoir posé topless sur les réseaux sociaux. Un geste solidaire réalisé dans le cadre d’une campagne contre le cancer du sein.
“Montrer un sein, même pour la bonne cause, est contraire aux valeurs de Miss France. Je pense qu’il faudrait arrêter de sexualiser le corps de la femme pour tout et n’importe quoi.” Voici les mots puissants prononcés par Anaëlle Guimbi. Le vendredi 21 août, lors du célèbre concours de beauté, la jeune femme de vingt ans a partagé sur son compte Instagram une photo symbolique pour sensibiliser au dépistage du cancer du sein.
Sur ce cliché, on peut voir le sein nu de la Guadeloupéenne, recouvert d’une fleur dessinée à la peinture rose et blanche. Mais le règlement du concours est formel : une prétendante qui se dénude doit être obligatoirement disqualifiée. Anaëlle Guimbi en a donc fait les frais. Pourtant, l’engagement de cette jeune Miss est bien réel. À travers ce geste, elle a souhaité rappeler qu’en tant que femme, cette cause la touche personnellement.
Cette affaire a suscité de vives contestations dans la mesure où, outre le fait que les photos incriminées ne laissent rien apparaître de l’intimité de la jeune femme, la Guadeloupéenne s’était prêtée à cette création artistique dans le cadre de la campagne Octobre Rose de lutte contre le cancer du sein. L’association La Ligue contre le cancer a notamment remercié la Guadeloupéenne pour son soutien et demandé aux responsables du comité Miss France de revenir sur leur « décision inacceptable ».
De son côté, Sylvie Tellier, présidente du Comité Miss France, a confié avoir “manqué de temps et d’informations pour apprécier le contexte”. Une décision qu’elle regrette aujourd’hui.