Le Refuge : la fondation qui vient en aide aux jeunes LGBTQIA+ gravement mis en cause

Le Refuge : la fondation qui vient en aide aux jeunes LGBTQIA+ gravement mis en cause

Une nouvelle enquête Mediapart fait aujourd’hui vivement parler d’elle. Elle met en cause les dysfonctionnements majeurs qui existent au sein de la direction Le Refuge, la fondation qui vient en aide aux victimes d’homophobie en rupture familiale. Explications.

Une cinquantaine de témoins, anciens salariés, bénévoles, travailleurs sociaux ou jeunes hébergés sortent du silence. Ce mardi 15 décembre, Mediapart a publié une longue enquête qui dénonce le fonctionnement de la fondation, et notamment le duo à sa tête : Nicolas Noguier, le fondateur et Frédéric Gal, son compagnon devenu directeur général.

En cause, des « conditions de travail très difficiles », un fonctionnement « monarchique », un « management par la terreur », un « harcèlement moral des salariés et bénévoles », et des cas de « manipulations mentales qui s’apparentent à des dérives sectaires ». Cette série de dysfonctionnements et d’abus de pouvoir, signalée par de nombreux témoins, aurait débuté il y a déjà plusieurs années, comme l’explique cette ex-salariée :

« Je pense que cette fondation défend une cause absolument indispensable, mais tout est géré par un duo malsain qui ne connaît pas le travail social. »

Dans l’enquête de Mediapart, on apprend que certains différends se sont même terminés face à la justice, notamment lorsque le tribunal judiciaire d’Avignon a condamné Le Refuge à payer 1 000 euros de dommages et intérêts à chacun des neuf bénévoles de la délégation du Vaucluse.

Contacté par Mediapart, le fondateur du Refuge, Nicolas Noguier, a clairement démenti tout dysfonctionnement et affirme que seules une « quinzaine de démissions seulement sont à déplorer cette année ».

Affaire à suivre, donc.