Plaques explicatives réalisées par la ville de Bordeaux © Radio France - Camille Huppenoire

Esclavage à Bordeaux : 5 plaques pour expliquer l’histoire

Bordeaux a été le deuxième port négrier de France entre le XVIIe et le XIXe siècle. Les rues portant le nom d’esclavagistes en sont la marque visible. La Ville a décidé de s’engager dans un travail mémoriel.

Tandis que des statues à l’effigie de négriers ou de colonisateurs ont été déboulonnées à Bristol, à Richmond ou à Bruxelles, cinq plaques explicatives ont été apposées dans les rues de Bordeaux. Les contextualiser plutôt que les effacer était l’objectif de la ville, comme le rapporte Marik Fetouh, adjoint au maire chargé de la lutte contre les discriminations. «C’est un acte très fort et symbolique à Bordeaux. »  a fait savoir Karfa Diallo, président de l’association Mémoire et Partages, très engagé sur le sujet depuis de nombreuses années.

Sur la plaque de la rue Gramont par exemple, il est désormais possible de lire : « Il est l’un des cinq négociants qui font partie de la commission de neuf membres qui représente Bordeaux auprès de Napoléon Bonaparte lors du débat sur le rétablissement de la traite des Noirs en 1801-1802 dont le rapport plaide en faveur de la “liberté de commerce” et donc de la traite. »

Cette action s’inscrit dans les pas de la HBO, qui a décidé de retirer momentanément de son catalogue le film Autant en emporte le vent afin de le recontextualiser et d’y apporter des éléments critiques. 

Rue David Gramont avant l’apposition de la nouvelle plaque. © Archive Sud Ouest