Lors de son mariage avec son épouse, la mannequin britannique Aweng Ade-Chuol a reçu une vague de haine. Contre cette discrimination, les deux femmes vont faire la Une du prochain numéro du magazine Elle UK.
La couverture du premier numéro d’une année est symbolique, car bien souvent, elle représente toute la ligne éditoriale d’un magazine. C’est la raison pour laquelle le prestigieux Elle UK a choisi de frapper fort avec une Une dédiée à la lutte contre l’homophobie.
Pour ouvrir l’année 2021, le magazine britannique a choisi de mettre en lumière l’amour entre deux femmes, et plus particulièrement entre la mannequin Aweng Ade-Chuol et son épouse Lexy. On y découvre les deux femmes blotties l’une contre l’autre, partageant un baiser. Un cliché magnifique et symbolique qui se veut être un message d’inclusion et d’égalité à l’égard du lectorat.
Lors de son interview pour Elle, la mannequin est revenue sur la vague de haine homophobe qu’elle et sa femme ont reçue après leur coming out et leur mariage. Car pendant des mois, la jeune femme originaire du Soudan a reçu des menaces de mort venues de son pays natal, où le mariage gay est interdit.
« Nous nous sommes mariées et le monde entier, littéralement toute ma communauté, espérait ma mort en un sens… Quelques mois plus tard, j’ai fait une tentative de suicide. C’était absurde, parce qu’inconsciemment, je sentais que j’étais épuisée par notre mariage. C’est toujours un débat qui a lieu en ce moment : ‘Comment ose-t-elle épouser une femme ?’ On ne peut pas contrôler ce que disent les gens, il y avait des journaux et des tabloïds au Soudan… C’était tout un truc. Moi, de mon côté, je me disais : ‘Vu le climat politique actuel, vous pensez vraiment que mon mariage est ce qu’il y a de plus important dans votre vie en ce moment ?’ C’était démoralisant parce que c’était le plus beau jour de ma vie et qu’ils ne m’ont pas laissé en profiter »
“Je suis quelqu’un qui aime le spectaculaire et 2020 ne m’a pas permis d’être spectaculaire. L’année 2020 a volé la vedette mais maintenant, c’est mon tour.”