Ce week-end, le gouvernement de Jean Castex a vu arriver de nouvelles personnalités au sein de l’équipe ministérielle. Focus sur ces nouveaux visages politiques.
Après ce remaniement qui a vu la nomination de plusieurs ministres surprises, les réactions sont nombreuses. Pourtant, il n’y a que très peu de changement. On note le retour de Roselyne Bachelot, nommée ministre de la Culture ou encore Éric Dupond-Moretti, nouveau garde des Sceaux, notamment remarqué par ses propos chocs et ses positions tranchées. En effet, l’avocat s’est exprimé à plusieurs reprises sur les violences faites aux femmes. Harcèlement de rue, consentement, ou encore le mouvement #Metoo en affirmant : « il y a aussi des follasses qui racontent des conneries et engagent l’honneur d’un mec qui ne peut pas se défendre, car il est déjà crucifié sur les réseaux sociaux ».
Mais s’il y a bien un nom qui surprend, c’est celui de Gérald Darmanin au ministère de l’Intérieur. La raison de ces vives réactions ? Une enquête toujours en cours pour viol. Cette nomination a suscité la colère de certaines associations féministes. L’association Osez le féminisme a notamment publié sur Twitter : « Comment imaginer un instant que la lutte contre les violences sexistes et sexuelles avance avec un violeur à l’Intérieur« .
L’autre personnalité au cœur de vives réactions, c’est Élisabeth Moreno, nommée ministre déléguée en charge de l’Égalité femmes-hommes. Et pourtant, rien ne prédestinait cette femme d’origine franco-capverdienne à un tel destin : « Je cochais toutes les cases de l’impossibilité : des parents qui ne savent ni lire ni écrire, une femme, noire, élevée dans une cité et évoluant dans le bâtiment puis les techs ». Si son parcours est exceptionnel, ses prises de position sont quant à elles surprenantes. Lorsqu’elle dirigeait l’entreprise Lenovo, elle parlait sexisme à la machine à café, sans pour autant brusquer la gent masculine. Elle a notamment expliqué lors de sa nomination : « Je ne veux pas d’un climat de défiance où le sexisme met tout le monde mal à l’aise et où chacun mesure constamment chaque mot qu’il utilise…». Un paradoxe pour une ministre engagée dans lutte pour l’égalité des sexes.