Twitter : l’algorithme qui recadre les photos aujourd’hui accusé de biais raciste

Twitter : l’algorithme qui recadre les photos aujourd’hui accusé de biais raciste

Twitter est dans le viseur de nombreux internautes. En cause : l’algorithme de recadrage des photos publiées sur la plateforme privilégierait les visages de personnes blanches. Explications.

Depuis ce week-end, le géant du web est au cœur d’une polémique. La raison ? Des utilisateurs ont remarqué que le système favorisait presque constamment les personnes blanches en occultant celles dont la peau est noire. 

Tout a commencé avec ce tweet partagé par l’ingénieur américain Tony Arcier : 

Il a mené diverses expériences en combinant les photographies de Barack Obama et de Mitch McConnell, sénateur du Kentucky. Résultat ? Peu importe l’ordre des clichés, c’est constamment le visage du sénateur McConnell qui est mis en lumière. Seule l’inversion des couleurs qui occulte les teintes de peau, a permis à Barack Obama d’être sélectionné pour l’aperçu. La preuve en images : 

Alors, comment expliquer cela ? Le réseau social privilégie-t-il les peaux blanches ou bien cela est-il dû à un problème structurel ? Le responsable du design de l’application est formel : le choix du recadrage automatique dépend en grande partie du contraste du visage et non de la couleur de peau. Il est donc important de rappeler qu’il ne s’agit pas d’un algorithme de reconnaissance faciale. En effet, les développeurs ont conçu leur outil afin qu’il recadre l’image sur la partie qui attirerait supposément l’œil humain en premier. Le but de l’algorithme est, en quelque sorte, de prédire où l’utilisateur va regarder, ce qui correspondrait à la région la plus intéressante de l’image. L’objectif ? Créer un algorithme capable de déterminer de façon autonome ce critère d’intérêt sur les millions d’images téléchargées chaque jour sur la plateforme. 


Les algorithmes sont donc des outils trompeurs qui ne répondent qu’aux critères définis par leurs développeurs. Ainsi, un manque de diversité ou de parité chez les codeurs influencent fortement les choix des algorithmes. Car n’oublions pas que ceux qui tapent des lignes de codes aujourd’hui, sont une majorité écrasante d’hommes blancs. 

À méditer, donc. 

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