Roman Polanski entre d’office dans la nouvelle Académie des Césars

Roman Polanski, « membre historique » de l’Académie des César, fait son grand retour dans la nouvelle assemblée générale de l’Académie des arts et techniques du cinéma. Une pure aberration pour de nombreuses personnalités qui dénoncent un manque de transparence.

Le 28 février dernier, la traditionnelle cérémonie des Césars a été marquée par une crise sans précédent : le départ fracassant d’Adèle Haenel, qui dénonçait le prix du meilleur réalisateur décerné à Roman Polanski (pour J’accuse). En cause : depuis plus de quarante ans, des accusations de violences sexuelles s’accumulent contre le cinéaste. Malgré ça, aucune sentence, bien au contraire, son nom continue d’être célébré sans prendre en compte son passé. 

Sept mois après les faits, le réalisateur a été admis d’office au sein de la prestigieuse Académie des Césars, après en avoir fait la simple demande. En effet, une clause des nouveaux statuts des Césars, votés le 9 juillet dernier, permettait aux « anciens » d’être automatiquement reconduits à condition d’en exprimer le souhait par écrit. C’est donc chose faite. 

Pour condamner cette décision, des représentants de la nouvelle assemblée générale ont dénoncé, jeudi 17 septembre, un « manque de transparence » concernant le maintien d’office de Roman Polanski parmi ses membres, refusant toutefois de démissionner pour réformer l’institution. Parmi eux : l’actrice Marina Foïs, le comédien Guillaume Gallienne ou encore les réalisateurs Cédric Klapisch, Pascale Ferran ou encore le producteur Saïd Ben Saïd. Tous n’ont qu’un seul mot en bouche : la trahison. 

Dans une lettre ouverte adressée à l’AFP, ils ont exprimé leur colère et leur désarroi. De plus,  tous pointent du doigt le fait que ces « membres historiques » ne sont pas soumis à la parité : « puisque sur ces 18 « membres historiques », seules deux femmes, dont l’actuelle présidente, Margaret Menegoz, ont souhaité rester membre de l’association.« 

Affaire à suivre, donc.

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