On ne peut être qu’interloqué par la situation dans nos différentes « démocraties » qui s’enlise. A peine sortie de ce qui semble être la plus grande crise de notre ère, le covid-19, nous avons vu l’apparition de projets de loi liberticides telle que la loi CIOTTI en France. Les dérives liées à la répression exercée par les agents responsables du maintien de l’ordre n’ont cessé de se multiplier. L’on sent une certaine forme de gêne et de honte quand on parle de racisme dans nos différentes démocraties. Certains le voient partout et d’autres nient complètement son existence. Cependant plus le temps passe et plus la grogne est persistante. Beaucoup craignent avec raison le retour de la « peste brune ». Aujourd’hui, les « erreurs », les « maladresses » et les « exactions » se multiplient. En général, cela concerne souvent des jeunes hommes noirs qui se font contrôler et cela finit inéluctablement par déraper. La peur est dans tous les regards. Elle est dans le regard du policier qui ne va peut-être pas rentrer chez lui. Elle est dans le regard du jeune qui va se faire contrôler pour la simple raison qu’il n’appartient pas au bon groupe ethnique et encore plus dans celui de la mère qui a autorisé son fils à sortir traîner avec ses copains.
Malheureusement ce racisme alimenté par la peur et la xénophobie, n’a pas forcément de distinction sociale. Il touche toutes les classes sans exception. Qui aurait pu penser après 8 années avec Barack Obama que le racisme serait aussi profondément ancré dans la pensée aux États-Unis ? Pourquoi les forces de l’ordre font-elles autant d’abus d’autorité quand elles sont face à des minorités ? Voilà autant de questions qui resteront malheureusement sans réponse. Après des siècles d’esclavage, des années d’apartheid, des jours de manifestations parfois sanglantes, on se rend compte que les plaies du passé sont loin d’être refermées. Il faut parfois juste une étincelle pour que tout s’embrase. Enfin, après 2 mois de confinement on mérite tous mieux que cela et surtout il est temps que chacun ouvre les yeux, prennent ses responsabilités et s’engage à lutter contre ses idées arriérées car « Blacklivesmatter ».