©Sarah Schlumberger

Moha la Squale : la honte doit changer de camp

Depuis ce weekend, les voix de plusieurs ex-copines du rappeur Moha la Squale se sont élevées pour dénoncer les agressions physiques, psychologiques et sexuelles qu’il leur a infligé. C’est Romy, connue sous le pseudo de @romf­­_ qui a osé parler en première. 

« Vos rappeurs violeurs qui font des sons de love et qui séquestrent des meufs [des filles, NDLR], qui frappent leur go [leur copine, NDLR] et qui après ooooh ma Lunaaaa. On adore que ce genre de pourriture soit streamé à fond [écouté sur les plateformes de musique, NDLR]. » 

Sa story a fait le tour des réseaux, elle reçoit une quinzaine de témoignages d’ex-copines de Moha la Squale confirmant ses propos. Séquestration, agressions physiques, psychologiques et sexuelles, et même tentative de meurtre, ces DM laissent entrevoir un schéma qui se répète, sans qu’il n’ait pour autant une quelconque condamnation. Son ex Luna – celle qui lui a inspiré la chanson éponyme – a aussi envoyé son témoignage à Romy. 

« Pour moi t’en as chié’ c’est clairement explicite, j’en chiais chaque jour parce qu’il me frappait. Ça me tue de voir des jeunes filles chanter ça comme une chanson d’amour aujourd’hui. » 

Face à ces révélations accablantes, il est temps d’écouter. Il est surtout temps de croire la parole des victimes, et d’arrêter de minimiser ses actes. L’impunité acquise grâce à la notoriété doit tomber. C’est aussi l’heure de questionner et de repenser la notion d’amour. Sortons de la passion ravageuse et du fantasme du bad boy. Car non, l’amour ne doit pas faire mal, physiquement et psychologiquement. Et non, écrire une chanson pour une femme que l’on tabasse n’est pas une preuve d’amour fou.