L’Etat va tester la gratuité des protections périodiques pour les femmes précaires

L’État va tester la gratuité des protections périodiques pour les femmes précaires

Les ministres Marlène Schiappa et Christelle Dubos ont annoncé le lancement d’un dispositif expérimental très attendu par les femmes : la gratuité des protections périodiques en France.

Pour le moment en phase d’expérimentation, ce dispositif doté de 1 million d’euros lancé par la secrétaire d’État en charge de l’Égalité entre les femmes et les hommes et la secrétaire d’État à la Solidarité; sera testé uniquement sur les femmes en situation précaire. Les protections périodiques seront ainsi distribuées gratuitement dans plusieurs lieux collectifs. Selon les chiffres de l’association Règles élémentaires qui oeuvre contre la précarité menstruelle, 1,7 million de femmes sont concernées en France.   

Ce dispositif répond notamment aux différents rapports gouvernementaux établis par la sénatrice Patricia Schillinger ainsi que les députés Laëtitia Romeiro Dias et Bénédicte Taurine. Ils s’agit de lutter contre la précarité menstruelle et l’accès de toutes les femmes aux protections hygiéniques ainsi que le tabou des règles. Et parmi les dispositifs imaginés par le gouvernement, on note l’installation de distributeurs de protections menstruelles dans certains lieux publics, afin que les femmes sans domicile fixe puissent y avoir accès grâce à des cartes prépayées, ou encore la gratuité de serviettes et tampons mis à disposition des collégiennes, lycéennes et étudiantes dans leurs établissements. De plus, pour contrer le manque de connaissance chez les jeunes filles récemment réglées, les députés souhaitent que la question des menstruations soit abordée dès la classe de 6e et qu’un site internet public soit créé pour délivrer des « informations ludiques et accessibles ». Laëtitia Romeiro Dias et Bénédicte Taurine estiment que « la prise en charge insuffisante de la question des menstruations contribue à perpétuer les inégalités entre les femmes et les hommes ».

Ce dispositif expérimental marque donc une avancée majeure dans la lutte pour la parité entre les hommes et les femmes. N’oublions pas qu’au cours de sa vie, une femme utilise 10.000 protections périodiques. Espérons donc que ce dispositif dépasse un jour la phase de test et qu’il s’étend à toutes les femmes.