Pascal Oyong-Oly alias Spleen, 38 ans. Capture d'écran YouTube/Spleenmusicofficiel.

Les labels de musique doivent sortir du silence pour un #Metoo effectif

Depuis plusieurs jours, on voit des articles parlant des accusations de violences sexuelles et de viols à l’encontre du chanteur Spleen. De son vrai nom Pascal Oyong-Oly, l’artiste se fait connaître grâce à sa participation, en 2014, à la troisième saison de The Voice, la plus belle voix. Il fait notamment partie de l’équipe de Mika. Après les accusations de cet été contre Moha la Squale ou encore Roméo Elvis, on se dit que le #Metoo de la musique est enfin arrivé. La parole des victimes se libère, mais c’est aussi celle des labels que l’on aimerait entendre. 

En effet, on se rend compte dans les histoires mentionnées ci-dessus que les différents labels de ces chanteurs n’ont pas réagi. Il semblerait que la notoriété rend silencieux, la notoriété rend intouchable. Mais il est temps que cela change. Les labels se doivent de prendre la parole sur cette question quand cela concerne leurs artistes. 

L’exemple de Because Music est flagrant. Deux de leurs chanteurs, Spleen et Retro X sont accusés de violences sexuelles et de viols et pourtant rien n’est dit sur le sujet. Ne pas prendre la parole là-dessus rend complice. À ce stade, l’aveuglement de l’entourage professionnel est volontaire. Et ne rien dire vous rend coupable aussi.