La Youtubeuse Léna Situations a été victime de body shaming après avoir posté sur Twitter des photos d’elle dans une robe décolletée. Face aux critiques sexistes, la jeune femme a pu compter sur de nombreux messages de soutien.
Une cascade de propos sexistes
« C’est des pecs ou des seins ? » demande un internaute, en réaction aux photos publiées. D’autres emboîtent le pas sur le même ton. Si beaucoup dénoncent ces petites phrases, beaucoup les partagent aussi. Ces propos, en grand nombre sur les réseaux sociaux, illustrent parfaitement ce qu’est le body shaming, pratique visant à critiquer de manière cruelle et humiliante l’apparence physique d’une personne, quand celle-ci ne répond pas aux standards de beauté définis par la société. Grosses cuisses, grand front, petits yeux, la critique est gratuite et multiple. Se cachent derrière des « haters », des « trolls », qui s’adonnent à la méchanceté gratuite, en solitaire ou en meute. Léna Situations en a fait les frais : « T’as pas de seins, je suis déçu », a-t-on pu lire. Le body shaming qu’a subi la jeune femme s’est même accompagné d’un slut shaming. Cette pratique vise pour le coup à rabaisser une femme en fonction de son comportement sexuel : nombre de partenaires, pratiques et même habits. Et à l’insulter violemment de « salope » ou de « trainée ». La tenue courte ou la pose de Léna Situations ont suffi à générer de tels propos.
Grande mobilisation sur Twitter
Face à ce torrent de haine, une vague de solidarité a envahi Twitter avec le hashtag #LenaChallenge, arrivé en top tweet la semaine dernière. Des femmes ont ainsi posté des photos d’elles en décolleté pour manifester leur soutien et montrer que les critiques sexistes ne les atteignaient pas. Ce type de mobilisation porte un nom : le body positive, concept opposé au body shaming, qui prône l’acceptation de soi, la bienveillance et la diversité des corps. La YouTubeuse s’est elle-même prêtée à l’appel féministe. Sur les quatre photos publiées, l’influenceuse y apparaît joyeuse et pétillante, sûre d’elle et sans complexe. « La valeur d’une femme ne sera jamais calculée en fonction de la taille de ses seins ou de son décolleté. » écrit-elle dans un tweet. Une réponse toute en hauteur adressée à celles et ceux qui n’ont eu que la haine à la bouche.