Depuis le décès de la Juge à la Cour suprême Ruth Bader Ginsburg, le 18 septembre dernier, tout le monde attend fébrilement la décision de Donald Trump quant à son possible remplacement. Alors que les élections présidentielles se tiennent dans moins de 6 semaines, il semblerait qu’il ait décidé de ne pas suivre les dernières volontés de RBG :
En effet, Trump vient d’annoncer, ce dimanche 27 décembre, son choix de nommer la juriste Amy Coney Barrett pour siéger à la Cour suprême. Âgée de 48 ans, cette juriste est connue pour ses positions conservatrices, mais surtout pour sa lecture rigoriste de la Constitution. Comme l’explique Jean-Eric Branaa sur Francetvinfo, Amy Coney Barrett fait partie de ces groupes conservateurs qui pensent que Trump est dans le juste dans ce qu’il avance depuis quelques années, et que le plus important est de mettre en avant le programme républicain. Sa nomination n’est pas encore effective, elle doit encore être validée par la Cour suprême, ce qui peut être possible avant la date du 3 novembre. Cependant, si Amy Coney Barrett est retenue, l’équilibre entre progressistes et conservateurs sera totalement bousculé. Dans l’éventualité où Joe Biden serait élu président, cela lui poserait problème d’avoir seulement trois élu·e·s progressistes à la Cour, face à neuf élu·es conservateur·trices.
La nomination d’Amy Coney Barrett est un affront direct aux luttes sociales que défendait Ruth Bader Ginsburg. L’avortement, l’immigration mais aussi l’Obamacare sont des droits qui pourraient être totalement éliminés si elle prend effectivement place à la Cour suprême. Pro-vie, catholique pratiquante, la juge est également pro-armes et contre le mariage pour tous. Il n’est pas inutile de mentionner qu’elle fait vraisemblablement partie d’un groupe religieux, People of Praise – groupe qui engage ses membres à leur verser 5% de leur revenu annuel, et qui précise que les femmes ont pour « chef » leur mari. Ainsi, cette nomination à vie signe l’arrêt de mort des droits pour les personnes LGBTQI+, et devient la preuve de la radicalité conservatrice de Trump.
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