« J’ai été un violeur ? » la vidéo polémique de Demos Kratos qui questionne la culture du viol

Le 18 décembre dernier, le youtubeur Demos Kratos a mis en ligne une vidéo intitulée « J’ai été un violeur ? ». Dans cette dernière, l’ancien étudiant de Sciences Po se livre à une réflexion sur lui-même et invite deux féministes à s’interroger sur la culture du viol. Une discussion aujourd’hui au coeur d’une polémique.

« Le consentement c’était pas automatique et donc je pense que j’ai été un violeur ». C’est autour de cette réflexion que les opinions se divisent. Ce mercredi, Demos Kratos a choisi d’aborder dans sa nouvelle vidéo un sujet sensible, celui de la culture du viol. Dans une première partie, c’est seul face à la caméra que le youtubeur se confie. Il explique avoir lui-même été un violeur après avoir insisté pour une relation sexuelle avec sa petite amie de l’époque : « Je me souviens de moment où elle en avait pas forcément envie, j’ai insisté, ça s’est fait ». Un acte qui, au moment des faits, était pour lui tout sauf un viol. Seulement, à partir de quand peut-on parler d’un viol ? C’est par le biais de ce témoignage que Demos Kratos a choisi d’ouvrir la discussion en donnant la parole à deux féministes, Leia et Eowyn.

Dans une seconde partie, la réflexion du youtubeur qui donnait son titre à la vidéo s’envole pour laisser place à un discours plus politique. Les deux femmes abordent pendant une vingtaine de minutes plusieurs concepts tels que le patriarcat, la différence entre les sexes, le sexisme ordinaire dans le langage ou encore l’importance du consentement. Diverses notions qui amènent le trio à se poser une même question : les hommes sont-ils tous des violeurs ? Leia et Eowyn y répondent en affirmant que les rapports de domination qui façonnent notre société peuvent parfois amener les hommes à violer.

Évidemment, cette vidéo soulève de nombreuses interrogations. On peut alors se demander la raison pour laquelle Demos Kratos a choisi de débuter la vidéo par ce témoignage et de la nommer par ce titre tout sauf anodin. S’agit-il d’une mise-en-scène ou d’une révélation ? Est-ce une manière pour lui de nous interpeller sur la notion de consentement et nous permettent de réfléchir à nos propres comportements ? A chacun sa propre interprétation…