Alors que nous sommes en pleine pandémie, il semblerait que certains dirigeants n’aient rien d’autre à faire que de réduire toujours plus les droits sociaux des femmes et des minorités. Ainsi, le 22 octobre dernier, le Tribunal constitutionnel de Polhgne – contrôlé par le pouvoir national-conservateur du PiS (Parti Droit et Justice) – a décidé de délégaliser de fait le droit à l’Interruption Volontaire de Grossesse.
En effet, ils ont annoncé que l’avortement pour raison de malformation du fœtus, même « grave et irréversible » était inconstitutionnel. Rappelons que les avortements pour cette raison concernent 98% des 1 100 IVG légales pratiquées dans le pays en 2019. De 1956 à 1993 l’avortement était gratuit et autorisé, mais depuis 1993, l’avortement était légal seulement dans trois cas : si la grossesse résultait d’un acte illégal, s’il y avait un risque pour la vie ou la santé de la personne enceinte et s’il y avait une malformation grave du fœtus.
Pour protester contre cette délégalisation, de nombreuses manifestations ont lieu en Pologne. Dans les grandes villes bien évidemment, mais aussi dans une multitude de petites villes qui sont traditionnellement conservatrices. Ainsi, le mercredi 28 octobre était promu comme étant un jour de grève nationale par les manifestantes, qui ont bravé les interdictions pour aller descendre dans les rues de la capitale. De plus, de nombreuses actions sont menées pour contester la décision : tag des églises avec des slogans tels que « l’enfer des femmes », « c’est la guerre » ; perturbation des messes dominicales. Ce qui a amené le chef du PiS, Jaroslaw Kaczynski a dénoncer ces « tentatives de détruire » le pays et à appeler ses partisans à « défendre les églises ».
Il est plus qu’urgent de montrer son soutien pour le droit à l’IVG, en Pologne et partout ailleurs.