#7ACHAK : le mouvement qui dit non à la précarité menstruelle

Lancé par deux étudiantes marocaines, le mouvement #7ACHAK a pour but de briser le tabou des règles, libérer la parole des femmes et lutter contre toutes formes de précarité menstruelle au Maroc.

La signification du mot 7achak ou hashtaq en arabe est un terme utilisé pour s’excuser d’un comportement gênant ou avant de parler d’un sujet considéré comme impur. À travers ce mouvement au nom ainsi très symbolique, Yasmine Lahlou et Sarah Benmoussa, deux étudiantes engagées dans le milieu de la communication, n’ont qu’un seul objectif : éveiller les consciences en faisant réagir la population face à la grande problématique des menstruations.

L’idée du hashtag leur est venue après avoir soudainement réalisé que : « seulement 30 % des Marocaines ont accès à des protections hygiéniques contre 80 % en Algérie et 85 % en Tunisie ». Un chiffre inquiétant qui révèle la grande précarité menstruelle de ce pays. Pour tenter de pallier à ce véritable fléau, l’association HAPPIH réalise des actions de sensibilisation et distribue des protections périodiques en partenariat avec l’INSAF.

Selon un communiqué récemment publié, ce vrai problème dans l’hygiène féminine serait notamment lié à « l‘éducation, à la culture, aux mythes ainsi qu’aux nombreux tabous des règles dans la société marocaine ». Le 28 novembre dernier, les deux étudiantes se sont pour la première fois adressées au public en organisant une conférence, à Casablanca, dans le but de sensibiliser les auditeurs à ce sujet. Le mouvement #7ACHAK qui n’est aujourd’hui qu’à son début, permettrait ainsi de dénoncer les comportements sociaux face aux menstruations et de fédérer une communauté impliquant les femmes pour en finir (enfin) avec ce tabou.