Depuis le 4 novembre dernier, à 16h16 précises, les femmes travaillent « gratuitement ». Bien évidemment, l’heure et la date sont symboliques mais il n’empêche que les femmes, à cause des inégalités salariales persistantes, gagnent encore et toujours moins que les hommes.
Rebecca Amsellem, économiste et rédactrice de la newsletter féministe « Les Glorieuses » affirme que cet écart ne s’améliore pas, mais qu’il stagne. En effet, l’année dernière en 2019, les femmes commençaient à travailler gratuitement à partir du 5 novembre. Comme le calcule Eurostat, l’écart salarial est passé de 15,4% à 15,5% cette année, pour 15,1% il y a quatre ans. Aujourd’hui, cela représente 39,2 jours ouvrés de travail rémunérés en moins.
Alors que faire pour soutenir le mouvement du #4Novembre16h16 ? Signer la pétition créée par les militantes du mouvement est une première démarche, par exemple. Lancée pour demander une relance économique féministe, la pétition explicite ce que serait cette relance. L’accès aux marchés publics, aux subventions publiques et aux prêts garantis par l’État devrait respecter un meilleur respect de l’égalité salariale par les entreprises. Autre exemple : une revalorisation du salaire des métiers où les femmes sont les plus nombreuses, comme dans ceux qui concernent les soins. Mais encore, un congé paternité équivalent au congé maternité. Les Glorieuses insistent également sur la nécessité d’intégrer les femmes aux décisions liées au plan de relance. Dans le contexte économique et social actuel, il est plus que nécessaire que le Gouvernement œuvre pour une égalité salariale entre les femmes et les hommes.