5 minutes et 12 secondes. C’est tout ce qu’il a suffi à trois policiers pour pénétrer dans le studio d’enregistrement de Michel Zeclerc et le rouer de coups. Une vingtaine de coups de poing, une dizaine de coups de pied, une quinzaine de coups de matraque, des coups de genoux et des étranglements. Voilà ce que l’on peut apercevoir sur les caméras de surveillance de son studio, récupérées et diffusées par le média Loopsider news. Les policiers ne savaient pas qu’ils étaient filmés, preuve de la nécessité de continuer à diffuser les images des violences policières.
Michel Zeclerc, producteur de musique à la tête de Black Gold Studios, a été victime de ces violences sans nom, samedi 21 novembre dernier. Couplé à des injures racistes – « sale nègre » – et une garde à vue pour motif de « rébellion », cette intervention d’une violence inouïe découlerait en fait du simple fait que Michel ne portait pas de masque dans la rue.
Sans parler de cette violence policière raciste qui vire à la haine, ces images de vidéosurveillance posent plusieurs questions. Premièrement, les policiers semblent penser qu’ils ont tous les droits. Sans images, pas de preuves Le déferlement de violence est invisible et donc autorisé. Deuxièmement, sans ces images, les paroles de Michel n’auraient jamais eu le même poids et il se serait sans aucun doute retrouvé en prison au vu des fausses accusations faites par les policiers . Après une garde à vue de 48h, une mise en joug par les forces de l’ordre – qui ont également lancé une grenade lacrymogène dans l’habitation après avoir défoncé la vitre à coups de matraque – la question que tout le monde : pourquoi ?
À Darmanin qui dit simplement que « ces gens ont déconné », cela est faux. Ils n’ont pas déconné, ils ont commis des infractions. Entre mensonges et violences, il est plus que nécessaire de montrer le visage de ceux qui sont capables de tels actes et se réfugient derrière l’impunité policière.
Un rassemblement se tiendra le samedi 28 Novembre à 14h place de la République à Paris et dans plusieurs autres villes de France contre la Loi Sécurité Globale.