Au Soudan, les mutilation génitales féminines sont enfin jugées comme des crimes

Au Soudan, les mutilation génitales féminines sont enfin jugées comme des crimes

C’est l’aboutissement d’une longue lutte acharnée Au Soudan, l’excision va enfin être considérée comme un crime. Une délivrance et une immense victoire pour les femmes.

Au Soudan, neuf femmes sur dix sont encore excisées. Une réalité choquante et alarmante qui est sur le point de changer. En effet, après de nombreuses années de combat, les mutilations génitales féminines viennent d’être criminalisées. Une décision très attendue qui intervient un an après la chute du régime islamiste d’Omar Al-Bachir.

Désormais, l’excision, qui consiste à enlever une partie du clitoris et des petites lèvres des femmes, sera punie de trois mois de prison et d’une amende. Selon le magazine Radio Dabanga : “Les Soudanais croient que couper les parties génitales externes d’une fille est gage d’honneur pour la famille de cette dernière et d’un bon mariage dans l’avenir. Mais cette mutilation peut conduire à des infections et, dans les pires cas, à une infertilité ou à des complications lors des accouchements. Et cela diminue énormément le plaisir sexuel.” 

L’excision est aujourd’hui considérée comme une torture pour l’ONU. Rappelons que selon l’UNICEF, 30 millions de filles risques d’être excisées au cours de la décennie, d’où l’urgence d’agir en condamnant cette pratique. 

Désormais, il ne reste plus qu’à faire appliquer la loi afin de permettre à de nombreuses jeunes filles d’éviter de subir ce traumatisme.