©capture d’écran de la vidéo postée par BFMTV, Imane donnant des conseils en cuisine

Judith Waintraub et l’islamophobie française

Un weekend, une polémique. En ces jours de rentrée, c’est le début des galères étudiantes qui commencent. Pour de nombreux·ses étudiant·es la rentrée rime avec de grosses dépenses à sortir, et des concessions à effectuer. C’est pour cela que BFMTV a twitté une vidéo d’une étudiante de 21 ans, Imane, qui donne des conseils pour cuisiner avec un budget de 60€ par mois, et avec le minimum d’ustensiles que l’on peut trouver dans une cuisine d’un studio du Crous. Son compte instagram @recette.echelon7 compte à ce jour 116 000 abonné·es.

Les commentaires sous ce tweet sont bien évidemment remplis de blagues islamophobes et de propos discriminatoires. Entre les blagues sur le fameux saucisse-purée pour faire baisser sa facture mensuelle alimentaire, et l’alimentation halal de l’intéressée, on ne s’étonne même plus de tant de racisme et d’islamophobie intrinsèque sur Twitter. Le tweet qui a provoqué la polémique, c’est celui d’une journaliste du Figaro. En effet, Judith Waintraub a eu le culot de retweeter « 11 septembre » sous la vidéo, postée en effet le 11 septembre 2020. Ouvertement islamophobe et raciste, la journaliste Judith Waintraub assimile le port du voile avec les actes terroristes du 11 septembre 2001. 

Ce tweet lui a valu de nombreuses menaces de mort et des messages de haine de la part de nombreux·ses internautes. Il a aussi été décrieé par certain·es politiques, tel·le que Nadia Hai, ministre déléguée à la Ville.

En revanche, de nombreuses personnes lui ont apporté leur soutien, notamment Manuel Valls ou encore le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. Le premier, au vu de son tweet, nie le caractère islamophobe du message de Judith Waintraub, puisqu’il semble sermonner directement Nadia Hai. Bien évidemment, il ne s’agit pas de soutenir les messages de haine, mais montrer son soutien sans faille à un tel message revient à légitimer l’islamophobie et à exposer le racisme et la discrimination intrinsèques à l’État français.